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En savoir un peu plus sur le Covid-19

 

 

Structure du virus Image: © Andriy Onufriyenko/Getty Images

 

On ne parle que de lui depuis plusieurs semaines et il est responsable de changements considérables dans nos habitudes de vie. La santé, les loisirs, le tourisme, l’économie, l’éducation, l’emploi. Mais c’est quoi ce fichu virus qui vient changer nos vies ?

  1. Un virus ?

Un virus est une structure de très petite taille (mille fois plus petit qu’une bactérie, déjà très petite). Un virus doit être petit car pour se reproduire en des millions d’exemplaires, il doit rentrer à l’intérieur de certaines cellules qui composent notre corps. Il existe plein de virus dans le monde mais tous ne sont pas dangereux pour l’Homme.

  1. Covid-19 ?

Ce sera probablement le terme le plus recherché sur Google cette année. L’acronyme Covid-19 vient de l’anglais coronavirus disease 2019  ou maladie à coronavirus 2019. C’est donc le nom officiel donné par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) à la maladie causée par le virus.

Si vous regardez la photo au début de l’article, vous verrez une série de structure tout autour du virus, cela lui permet de s’accrocher sur les cellules de notre corps mais lui donne aussi un aspect (surtout au microscope) de couronne, d’où le préfixe corona.  

  1. D’où vient-il ?

Que n’avons-nous pas entendu ces dernières semaines sur la source de ce virus. L’importance de bien distinguer les « fake news » prend ici tout son sens. A en attrister les amateurs de la théorie du complot, ce virus est naturellement présent chez les chauves-souris.

Ce n’est pas le premier virus qui passe de la chauve-souris à l’Homme mais il semble que chaque virus a besoin d’un intermédiaire pour se préparer à attaquer l’humain. Ainsi, un premier virus de la chauve-souris, le SARS (proche du coronavirus 19) est passé à l’humain via la civette (aussi appelé chat musqué). En 2013, le MERS (un autre virus)  est apparu au Moyen-Orient et serait passé de la chauve-souris à l’Homme par l’intermédiaire du dromadaire.  

© Shukran888, Wikimedia Commons, CC by-sa 4.0

Enfin, pour le Covid-19, l’intermédiaire serait le pangolin (les études doivent encore le confirmer). Ce mammifère est caractérisé par les nombreuses écailles qui recouvrent son corps. Ils sont assez emblématiques de l’Asie du Sud-Est mais menacés par le commerce et leur utilisation en médecine traditionnelle.

  1. Une pandémie ?

On utilise le terme pandémie lorsqu’une maladie est présente sur une très large étendue géographique. C’est bien le cas pour le Covid-19 qui est aujourd’hui présent sur l’ensemble des continents habités. Le virus a pu passer d’une province chinoise au reste du monde en exploitant une caractéristique majeure de notre société, la mondialisation.

  1. Les symptômes ?

Les symptômes sont proches de la grippe : fièvre, toux et une difficulté respiratoire. Une récente étude de l’UMONS vient aussi de montrer qu’un autre symptôme pouvant toucher beaucoup de patients est la perte du goût et de l’odorat.

  1. Tous concernés par la maladie ?

Oui ! Même s’il est évident que les personnes souffrant déjà de problèmes respiratoires ou plus fragiles comme nos ainés sont beaucoup plus sensibles, nous constatons chaque jour avec tristesse que cette maladie peut aussi emporter des jeunes adultes en bonne santé et aussi des enfants.

  1. Pourquoi le confinement ?

Comme le montre le graphique ci-dessous, l’objectif principal du confinement est de limiter les contacts entre les gens et donc le risque de propager rapidement la maladie. Si le nombre de malades augmente trop vite, nos hôpitaux ne seront pas capables d’absorber l’ensemble des patients et de les soigner correctement. Imaginez la situation si dans un service de soins intensifs il ne reste qu’un respirateur et que le médecin a deux patients à soigner... 

Il est donc important que tous, nous respections ces mesures afin d’aider au mieux nos soignants et d’éviter de contaminer nos proches.

Merci !

Je ne peux terminer ces quelques lignes sans en profiter pour partager le message de beaucoup d’entre nous.

En ces temps difficiles, nous pouvons nous rendre compte de la qualité du travail de l’ensemble du personnel des services de soins de santé mais aussi de l’ensemble des acteurs qui travaillent chaque jour à lutter contre ce virus. Soulignons aussi les beaux gestes de solidarités qui émergent dans chaque coin de notre pays. C’est peut-être finalement ce que nous devrons retenir de cette période, non pas les difficultés, mais bien les gestes de générosité et le courage de tous.

R. Moerman, professeur de sciences à l’Institut Saint-André